2021

#VG20 – Jour 71 – Se taire ou parler?

18 janvier 2021

Se taire ou parler ? Quand on est d’une nature franche, toute vérité est bonne à dire ; reste à définir le bon moment ! Quand on est un régatier compétiteur, tout dire peut donner des indices et des ailes aux concurrents…

A 10 jours de l’arrivée de la 9ème édition du Vendée Globe et avec 157 classements en tant que leader (2ème performance derrière Charlie Dalin), le skipper Maître CoQ fait fi de la loi du silence et se livre en toute honnêteté et humilité sur l’état de son IMOCA :
« Depuis le Cap Horn, je n’ai plus un bateau en état. Il y a pas mal de soucis techniques que je tais. Je préfère les dire aujourd’hui. Lors du passage du Cap Horn, j’ai essuyé une grosse dépression et effectué un beau planté qui a tout balayé sur la plage avant du bateau.
Je n’ai plus de balcon avant, plus d’enrouleur. Il y a certaines voiles dont je ne peux plus me servir. J’ai essayé de réparer au mieux, de tenir, de tenir.
Il y a eu beaucoup de changements de voiles ou de voiles de petit temps et je ne pouvais pas les utiliser. »

Cette vérité a participé à l’abattement de la semaine passée lorsque Yannick a vu ses camarades de jeu revenir et qu’il ne pouvait agir avec un bateau à 100%.

Rempli d’émotions et de sentiments partagés, le skipper Rochelais n’a aucune intention de baisser les bras. Cet aveu restitue simplement un contexte, une réalité avec laquelle il faut composer et avancer quoiqu’il arrive comme tout un chacun dans nos vies de terriens.

« A 10 jours de l’arrivée aux Sables, on va faire avec les moyens que l’on a à bord.
On va s’accrocher pour tous ceux qui ont bossé sur le projet, pour Maître CoQ, pour les salariés de Maître CoQ qui ne lâchent rien et qui sont à fond. On va essayer de finir de la plus belle des manières avec ce qui nous reste en état. »

C’est devant que ça se passe comme aime à le dire Yannick et devant il y a des perspectives de vent soutenu… La course continue !