2020

#VG – 1 mois – Troisième au classement

8 décembre 2020

Un mois pile depuis le départ des Sables d’Olonne le dimanche 8 novembre dernier. Notre duo Yannick / Maître CoQ occupe ce matin la 3ème place du classement, même si les poursuivants restent proches… Joli cadeau qu’ils se font après ces 4 semaines de navigations intenses. Compétition et émotions ont été au rendez-vous avec de multiples obstacles qui ont bien été négociés : les dépressions en Atlantique Nord, Sainte-Hélène en Atlantique Sud, le sauvetage de Kevin Escoffier (PRB) à l’entrée des mers du sud !  Bilan positif après ce premier mois de mer. Reste encore 15 370 milles devant l’étrave de l’IMOCA aux couleurs du « Vollailler Inspiré »…  Let’s go !

 

Joint comme chaque mardi par son partenaire Maître CoQ, les éleveurs et son équipe, Yannick était content de son classement mais restait très concentré sur la météo avec la négociation de la dépression secondaire qui va l’occuper toute cette journée.

 

Pile un mois que tu as coupé la ligne des Sables d’Olonne. Peux-tu nous dresser un bilan de ces semaines passées ?
Nous avons été gâtés depuis le début sur cette édition si on se remémore tous les épisodes depuis un mois ! Ca fait une semaine qu’on est dans des conditions dures : physiquement, moralement il faut gérer, tout comme le stress. Au niveau compétition, je pense savoir où mettre le curseur entre attaquer et lever le pied. Et mon Maître CoQ est en bon état. Si on ajoute à ça ma position, le bilan est positif.


Beaucoup d’internautes, nous demandent si tu vas avoir une compensation pour le temps passé au sauvetage de Kevin? Peux- tu nous en dire plus sur le processus ?
Je vous avoue que cette compensation est bien loin de mon esprit. Je serai peut-être content à l’arrivée. Mais là, je navigue du mieux que je peux pour rattraper mes places au classement grâce à une belle navigation et une bonne stratégie, c’est surtout ça qui m’importe. Pour le reste, le jury travaille à apporter une réponse juste pour tout le monde. On verra au final. Le plus important est de rester au contact avec la tête de la flotte !

 

Nous nous sommes régalés devant ton épisode de Air Guitar… Merci pour tes vidéos et photos. Peux-tu nous décrire la carte postale du jour et partager ton environnement aujourd’hui ?
Aujourd’hui nous sommes au pays où tout est gris. Il y a une belle houle et j’ai pu voir de beaux albatros avec une grande envergure.
Ça reste très humide et c’est bien ça le plus désagréable !

 

Ça signifie quoi exactement vivre comme un sanglier ?
C’est simple, tu oublies la. Posture debout sur tes deux pieds. Tu vis en permanence à qutre pattes. Ton repas que tu mets dans ta gamelle vole à chauqe saut de vagues, tu le ramasses à la main et tu finis par le manger avec des doigts directement !
Tu vis recroquevillé. Tu sautes, tu t’accroches comme tu peux. Le brin d’hygiène est compliqué…
J’aimerai vraiment pouvoir mesurer le nombre de G qu’on se prend à chaque planté dans une vague.
J’espère que le Pacifique sera plus pacifique afin de récupérer un peu niveau physique !

 

Quels sont les objectifs en termes de stratégie de navigation dans les jours à venir ? Encore des dépressions costaudes à négocier ou est-ce que ça se calme un peu ?
Il y a une énorme dépression secondaire qui s’est créée et qui descend devant nous ! Mon objectif est de ralentir et de passer dans son Nord. Pour la première fois de ma vie, je ne souhaite pas être en avance sur les routages !
Au centre de cette dépression, sont annoncés des vents de 50 nœuds et des rafales à 70. Je ne sais pas naviguer dans ces conditions.
Hier, on était à 30 nœuds, sous trois ris dans la grand-voile et J3 avec une rafale à 70. J’ai fermé les yeux… Je n’ai aucune envie de vivre ça sur plusieurs heures.
Je vais donc adapter une attitude de préservation en ralentissant. Je vais sans doute me faire un peu rattraper par les concurrents derrière, mais je rependrais la compétition demain… Hors de question d’aller casser mon bateau et de passer en mode survie. La stratégie du jour : y aller piano piano

#GoYaYa

Classement et cartographie