Test de jauge à 90°

13 mars 2020

Comme tout IMOCA, Maître CoQ IV doit répondre à certaines règles édictées par la classe qui gère les monocoques 60 pieds. Ces règles peuvent avoir plusieurs objectifs : maîtriser les budgets, assurer une certaine équité entre les différents bateaux et surtout garantir des critères de sécurité efficaces tant pour les bateaux que pour les skippers qui les pilotent. Parmi les choses à vérifier : la capacité d’un IMOCA à se redresser lorsqu’il est sur le flanc, à la verticale, autrement dit à 90°.

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Déroulé et objectif 

Il faut tout d’abord se mettre dans un endroit abrité du vent et des vagues afin qu’il n’y ait aucune interférence. C’est pourquoi le test à 90° qui devait se dérouler jeudi 12 mars pour l’IMOCA Maître CoQ IV a été reporté à ce vendredi 13, en cause le vent trop fort hier.

Ensuite, selon le choix des équipes, ou l’on tire sur le mât ou l’on tire sur la quille pour coucher le bateau délicatement à l’horizontal. « C’est toujours un peu stressant car il y a de nombreuses forces en jeu » témoigne Yannick Bestaven.

Une fois le Maître CoQ à 90°, le jaugeur officiel de la classe, René Boulaire, prend un niveau à bulles, comme sur un chantier, afin de vérifier que le mât est vraiment à l’horizontal.

Cette validation faite, on vient y fixer un peson.

L’intérêt de cette mise en situation est de calculer la stabilité du monocoque dans cette position et sa capacité de redressement. « On calcule la force de traction du mât qui doit être supérieure au chiffre minimum donné dans la jauge. Tous nos IMOCA étant spécifiques, il faut faire ce calcul, selon une formule maîtrisée par René Boulaire afin de garantir le respect de la jauge.

Les mesures ainsi prises vont être rentrées dans un logiciel et modélisées. De ce calcul va sortir une valeur qui nous dira si nous répondons à la règle.


« Go ou no go, voyant vert ou voyant rouge ! C’est le jaugeur référent qui nous le dira ! Mais, nous sommes sereins. »
conclut le skipper de Maître CoQ IV.