Transat Jacques Vabre: Maître CoQ à fond vers l’équateur

4 novembre 2019

maitre coq iv à fond vers l'équateur

Après un peu plus d’une semaine de course, Yannick Bestaven et Roland Jourdain évoluent à vive allure cap au Sud dans un alizé soutenu de 15-20 nœuds. S’ils ont manqué de réussite avec leur option Ouest, les deux skippers de Maître CoQ ont encore une belle carte à jouer au classement, d’autant que leur Imoca a prouvé depuis le départ qu’il était aussi fiable que rapide.

C’est la voix claire et le couteau entre les dents que Yannick Bestaven, joint lundi matin, a commenté les conditions de navigation rencontrées à mi-course par Maître CoQ au large des côtes africaines. Des conditions idéales, avec un alizé d’Est soutenu qui permet au bateau de filer plein Sud, en témoigne une moyenne de 20 nœuds sur les dernières 24 heures ! « C’est impeccable ! Nous avons 17-18 nœuds de vent, Maître CoQ glisse vite, à 19-20 nœuds, dans une mer qui s’est rangée par rapport à la nuit dernière. Depuis deux-trois jours, nous sommes vraiment rapides par rapport à nos concurrents partis comme nous dans l’Ouest. »

Cette option Ouest, Yannick et Roland Jourdain l’ont choisie peu après le départ, décidés à oser pour jouer leur carte à fond sur cette Transat Jacques Vabre et à miser sur les qualités intrinsèques de Maître CoQ : « Au départ du Havre, c’était vraiment du 50/50, explique Yannick Bestaven. Et comme notre objectif était de se battre pour les premières places et notamment d’essayer de concurrencer les nouveaux bateaux, quand nous avons vu Charal et Apivia descendre dans l’est, nous nous sommes dit qu’il fallait tenter le coup dans l’ouest, beaucoup de voyants étaient au vert. D’autant que nous avons une grande confiance dans le bateau dans ces conditions engagées. Et ça nous a permis d’aller naviguer dans du gros temps et de valider la bonne fiabilité de Maître CoQ, c’est très important pour la suite des opérations et notamment pour le Vendée Globe, nous sommes contents. »

 

L’objectif du duo, 13e lundi, est désormais de maintenir ces moyennes élevées et d’étudier au plus près la stratégie de passage du Pot-au-noir, une zone située juste au-dessus de l’équateur, dans laquelle convergent alizés de nord-est de l’hémisphère Nord et de sud-est de l’hémisphère Sud, provoquant des situations assez aléatoires entre périodes sans vent et violents grains. « Je pense qu’en vitesse, nous pouvons reprendre certains bateaux du paquet de tête. Et le Pot-au-noir peut aussi redistribuer les cartes. En ce moment, nous essayons de viser l’endroit le plus juste pour le traverser, ça n’a pas l’air très simple, mais comme nous sommes les plus à l’Ouest de la flotte, il y a de grandes chances que nous passions à l’Ouest », explique le skipper de Maître CoQ.Un skipper en pleine forme après huit jours de mer : « L’ambiance est très bonne à bord, on arrive à dormir régulièrement sans s’imposer de contraintes horaires sur les quarts, on s’alimente bien, on rigole beaucoup, le moral est au beau fixe et la motivation à 100% ! »